Du Douanier Rousseau à Séraphine

EXPOSITION

Les grands maîtres naïfs

Du 11 septembre 2019 au 19 janvier 2020

Le Musée Maillol accueille plus d’une centaine d’oeuvres issues du monde passionnant, rêveur, insolite et inépuisable des artistes dit « naïfs ». Appelés « primitifs modernes » par l’un de leurs fervents défenseurs, le collectionneur et critique d’art Wilhelm Uhde (1874-1947), ces artistes renouvellent la peinture à leur manière, à l’écart des avant-gardes et des académismes.

Réunies pour la première fois à Paris, leurs oeuvres aux couleurs éclatantes livrent un pan souvent négligé de l’histoire de l’art de l’entre-deux guerres. Sur les pas d’Henri Rousseau et de Séraphine Louis, l’exposition vise à sortir de l’oubli une constellation d’artistes tels qu’André Bauchant, Camille Bombois, Ferdinand Desnos, Jean Ève, René Rimbert, Dominique Peyronnet et Louis Vivin.

Ce qui est le plus attachant chez ces peintres c’est leur innocence face aux règles établies tout en se créant, chacun, un style propre facilement identifiable.

Si Bauchant avait l’art de camper des foules (indistinctes) en des montagnes allusives, des scènes presque bibliques, Bombois affectionnait les rondes fermières aux atours avantageux, et Séraphine des fleurs en arbres ou bouquets sortes d’oriflammes plus ou moins fantastiques.

Louis Vivin s’adonnait davantage aux vues de villes dont il réduisait les perspectives et les gens à d’imaginaires effigies sans perspectives.

L’exposition, à travers un parcours thématique, souligne les qualités picturales de ces artistes, au-delà de l’anecdote biographique qui a longtemps constitué le seul commentaire disponible sur eux.

Une sélection d’oeuvres étonnantes et à contre-courant, issues d’importantes collections publiques et privées françaises et internationales révèle la grande inventivité formelle de chaque artiste, sans dissimuler les dialogues qu’ils entretiennent avec la tradition picturale comme avec la création de leur temps.

En croisant approches historique, analytique et sensible des oeuvres et de leur présentation au monde, le Musée Maillol lève le voile sur la dimension subversive de l’art dit naïf et présente ces naïfs, primitifs, modernes ou antimodernes, comme des grands artistes à contre-courant des avant-gardes.

https://www.telerama.fr/sortir/le-douanier-rousseau-et-seraphine,-des-peintres-du-dimanche-devenus-herauts-de-lart-naif,n6417625.php

Visite au Musée Magritte

Le Musée Magritte soufflera déjà sa dixième bougie en juin prochain (2019).

Membre de la famille des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, il est désormais le plus visité du pays, avec 300.000 visiteurs par an en moyenne, dont 80 % de touristes étrangers.

Symbole du surréalisme belge, René Magritte est un artiste aux multiples facettes qui fut très impliqué dans la vie culturelle mais également philosophique et politique de la Belgique.

Ce musée est intéressant pour apprendre qui était ce personnage.

Toute sa vie artistique y est retracée, de ses inspirations à l’accomplissement des ses œuvres les plus connues.

Pour le photographe, il est difficile de reproduire exactement les tonalités des tableaux présentés.

En voici quelques uns.

Magritte et la publicité (il faut bien vivre !)
L’homme du large (1926-1927)
Le galet (1948)
L’art de la conversation (1950)
L’empire des lumières (série 1950-1961)

Visite au Musée de l’Air (2015)

Le Musée de l’Air de Bruxelles possède et gère  actuellement une collection de plus de cent cinquante avions. Ils ne peuvent pas tous être exposés et certains sont donc stockés tandis que d’autres font l’objet de chantiers de restauration. La plupart de ces restaurations sont l’œuvre de bénévoles qui consacrent une bonne part de leurs loisirs en mettant leurs compétences au service d’un chantier de remise en état.

Sur le plan historique, on trouve à la fois des avions de l’époque des pionniers des débuts de l’aviation, mais aussi quelques exemplaires uniques d’avions de combat de la première guerre mondiale, quelques appareils de l’entre-deux guerres, et une bonne représentation des matériels utilisés par les pilotes belges pendant le conflit de 1939-1945

Bien que situé dans un musée militaire, la collection fait aussi la part belle aux réalisations civiles des constructeurs nationaux ainsi qu’à l’aviation générale et sportive

La Force Aérienne Belge est particulièrement bien représentée, avec un exemplaire de presque chaque type d’avion mis en service depuis sa création en 1946.

Vue d’ensemble

F16 Falcon
Mirage V

Gloster Meteor
FR-28 RF84F Thunderflash —– FU-30 F84F Thunderstreak
RF84F Thunderflash
Au commencement …….
Triplan Battaille
Hanriot HD-1 (1914-1918)
Royal Aircraft Factory RE8
Hydravion Schreck (1914-1918)
Détail
Première Caravelle de la Sabena
de Havilland DH-89 Dragon

Pour compléter:

https://www.hangarflying.eu/fr/2012/07/le-musee-de-lair-de-bruxelles-une-collection-unique-dans-un-cadre-unique/

http://www.airmuseum.be/aircraftondisplay/

Dernières nouvelles :

Le projet de réaménagement du site du Cinquantenaire nécessite le déménagement des avions du hall de l’Air. 

Certains redoutent que de nombreux appareils ne reviennent plus à Bruxelles, comme cela fut le cas avec les blindés.

Séisme en vue au Musée royal de l’Armée (MRA) à Bruxelles, l’un des lieux les plus emblématiques de la capitale. Les quelque 120 avions du hall de l’Air, considéré comme le fleuron du site du Cinquantenaire, vont très probablement être retirés de leur emplacement actuel pour permettre la rénovation du bâtiment et le réaménagement des expositions. Un déplacement a priori provisoire qui s’inscrit dans le cadre du projet de redéploiement du musée conçu par la direction du War Heritage Institute (WHI), le nouvel organisme qui chapeaute le MRA et ses différents sites.

Petit détail qui n’est pas sans importance: seule une partie des appareils devrait par la suite revenir au sein de la section Air et Espace.

Selon différentes sources, la direction du WHI a commencé à demander à plusieurs de ses services d’étudier la possibilité de déménager la totalité des avions se trouvant dans la grande halle. La Défense nationale, qui a la tutelle sur l’institution, a également été sollicitée pour d’éventuels transports et espaces de stockage.

Ce déménagement complet devrait avoir lieu entre 2020 et 2023, selon les espoirs de la direction du WHI, qui souhaite trouver un partenaire privé pour participer à la rénovation du musée et à sa cogestion par la suite. Tous les appareils civils et les avions n’ayant pas de lien avec l’histoire militaire de la Belgique seraient ensuite expédiés ailleurs. 

Visite du splendide musée de Tervueren rénové.

Son nouveau nom : « AfricaMuseum »»

A l’accueil, un énorme bloc de malachite nous rappelle les richesses minières de l’Afrique centrale.

Le long couloir qui relie le nouveau pavillon d’accueil et le musée abrite la fameuse pirogue de 22,5 m de long, histoire d’impressionner le visiteur novice et d’exhumer quelques souvenirs à ceux qui redécouvrent le musée.

Très symboliquement, l’histoire du musée et son aspect colonialiste sont relégués dans un espace qui tient plus de la cave que de la salle d’exposition, un espace qui n’est cependant pas voué à l’omission du visiteur puisqu’il fait le lien entre le nouvel espace d’accueil et le bâtiment historique qui reste le cœur du musée. S’y retrouvent les sculptures coloniales, telle celle de l’homme Léopard, Celles-ci sont en plâtre et date du début du XXème siècle, période propice aux expositions coloniales.

En remontant au cœur de l’ancien musée par sa cour intérieure, on entre dans le vif du sujet.

On découvre plusieurs salles qui présentent des objets traditionnels se rattachant à des étapes clés de la vie des êtres humains.

On y évoque la protection de la mère et de l’enfant, la célébration des jumeaux, l’initiation dans les écoles Mukanda qui utilisent les beaux masques Pende. On y aborde l’autorité avec le masque royal Kuba et les nkisi, statuettes dotées de pouvoirs magiques.

L’introduction de l’art contemporain constitue un élément important du processus de rénovation. 


Aimé Mpané, artiste congolais, s’est vu attribuer le projet de la grande rotonde et a réalisé l’œuvre Nouveau souffle ou le Congo bourgeonnant, grande sculpture qui dialogue avec les statues d’origine coloniale. 

King Kasaï, l’illustre éléphant du musée a également retrouvé une place de choix, ainsi que les crocodiles dont la salle est un musée dans le musée. Une salle restaurée, mais préservée dans sa scénographie originelle pour illustrer la manière dont, dans les années 1920, la nature congolaise était collectée, conservée, représentée et exposée.

Dans la salle Transit-mémoire, ce carrefour, se déploie Moseka, « jeune fille » en lingala.

Moseka mesure 1m90 de haut et se tient sur un socle d’1m10. Moseka règle la circulation à Kinshasa et dans les grandes villes du payes. Elle est infatigable et incorruptible, car Moseka est un robot-roulage qui a obtenu des résultats probants en matière de sécurité routière. Cette invention futuriste est congolaise est l’œuvre d’une ingénieure, madame Thérèse Izay Kirongozi.

Autour, on a placé de grandes photos de rues de la capitale congolaise

La salle consacrée à l’histoire coloniale belge prend comme point de départ la position clé de l’Afrique centrale dans le commerce mondial à la fin du 15e siècle. La création de l’État indépendant du Congo, ambition personnelle de Léopold II, est ensuite présentée, suivie par la reprise en 1908 de l’administration du pays par la Belgique.

Enfin, le résultat le plus touchant de la nouvelle approche du musée est la présence d’œuvres d’art contemporaines dans plusieurs lieux du musée. Des artistes contemporains congolais ont en effet investi les lieux pour créer un dialogue avec l’art africain traditionnel ou remettre en question certains vestiges de la colonisation.

Grâce à ses collections et à sa nouvelle scénographie, l’AfricaMuseum réussit à immerger le visiteur dans cette région pleine de contrastes et de surprises

Pour autant, le musée métamorphosé est loin, très loin même, de faire l’unanimité. Certains membres de la diaspora congolaise estiment que l’intention était bonne, mais que la promesse de décolonisation est loin d’avoir été tenue.

Pour son directeur, Guido Gryseels, l’AfricaMuseum est un musée contemporain sur l’Afrique d’aujourd’hui, intégrant une approche critique de notre passé colonial, et « lieu de débat et de rencontres pour tous ceux qui s’intéressent à l’Afrique ». Bref, « un forum où peuvent s’exprimer et se retrouver des visions et des idées divergentes, contribuant à une image plus fouillée et plus variée de l’Afrique dans le monde ».

Pour notre part nous avons beaucoup apprécié les visites guidées de la matinée et de l’après midi ( et encore on n’a pas vu tout !) ainsi que le plat traditionnel (Poulet Moambe) du restaurant Tembo. Merci à nos deux guides pour leurs abondants commentaires, surtout quand nous avons abordé l’histoire de la colonisation.

Kolkwitzia amabilis ‘Pink Cloud’

Quand le naturaliste britannique Ernest Henry Wilson découvrit le Kolkwitzia amabilis pour la première fois, lors de l’une de ses nombreuses expéditions botaniques dans la province de l’Hubei, au sud de la Chine (Il introduisit en Europe au début du 20ème siècle la plus grande collection variétale de plantes et arbustes nouveaux), il considéra cet arbuste caduc comme le plus beau spécimen d’arbuste à fleurs qui lui avait été donné de voir en Asie.

Bien qu’originaire de Chine, le Kolkwitzia n’y a jamais été cultivé et est devenue une variété en voie de disparation. Elle fut découverte à la fin du 19ème siècle par un missionnaire Italien, botaniste à ses heures perdues et intriguées par la beauté de des fleurs de cet arbuste sauvage. Il envoya les graines de cet arbuste au Musé botanique de Berlin. Elles furent étudiées puis semées par Karl Otto Graebner pensant à une nouvelle variété de Lonicera. Après la venue des plants et leurs premières floraisons, il constata que c’était une nouvelle espèce. Il lui donna le nom botanique de Kolkwitzia en souvenir du professeur Allemand Richard Kolkwitz.

C’est après la seconde guerre mondiale, que cet arbuste fut reconnu comme arbuste ornemental d’exception et mis en production en pépinière à grande échelle. Il existe qu’une seul espèce connue de Kolkwitzia amabilis et quelques variétés cultivée comme le Kolkwitzia amabilis ‘Rosea’ ou ‘Pink Cloud’ et le Kolkwizia amabilis ‘Maradco’ à feuilles jaunes. La variété la plus plantée aujourd’hui et la plus jolie est sans conteste le Kolkwitzia amabilis ‘Pink Cloud’ dont la floraison abondante rosée lui a value le nom vernaculaire d’Arbuste de beauté rose ou de Buisson gracieux.

Le réseau des souterrains de la citadelle de Namur

Le réseau des souterrains s’est progressivement étendu aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sous la Citadelle, mais également sous les ouvrages avancés, en suivant les adaptations du site. Ce réseau a été réintégré et remanié au XIXe siècle dans le cadre de la reconstruction de la Citadelle. Il a été amputé au cours des XIXe et XXe siècles d’environ 2,5 km de galeries. La Citadelle perdant progressivement sa fonction militaire, ces souterrains ont disparu ou sont tombés en ruine, puisqu’ils n’ont plus été utilisés et entretenus. Les souterrains aujourd’hui accessibles totalisent environ 4 km de galeries, réparties en plusieurs ensembles disjoints.

Le réseau de souterrains présente des matériaux et des modes de construction variés: galeries entièrement en briques, galeries mêlant la brique et la pierre, galeries entièrement en pierre, galeries et espaces recouverts d’un enrobage bétonné (gunitage) ainsi que des sols tantôt faits de briques, de pierre et très majoritairement d’un sol stabilisé recouvert de gravier.

Du point de vue de la construction, certains souterrains ont été creusés dans la roche et d’autres construits à l’air libre puis enterrés. On rencontre également des galeries aux parois brutes ou quasi brutes (patte d’oie gunitée), des parements en briques et en pierre,et du béton.

 

 

 

 

 

Ouvrier chargé de l’enrobage des galeries

 

 

Galerie enrobée de béton par gunitage

 

Le général qui commandait la citadelle au début de la seconde guerre mondiale. Celle-ci était le poste de commandement de la ceinture de forts qui entourait la ville.

La sculpture du général Deffontaine, commandant du PC namurois est notamment accompagnée de la diffusion du message indiquant la prise des forts.

 

Un soldat hollandais (à droite) côtoie un soldat belge de 1940  (à gauche) afin d’illustrer la diversité
des bâtisseurs et des occupants des lieux.

 

 

 

En sortie,  un beau panorama sur la ville

 

 

 

Détails:

Visite guidée (excellent guide!)

250 marches puis remontée à pied de Médiane vers Terra Nova

Durée : 1h30

Distance : 700 m

Tampérature: 13 °C